Les politiques, pas étouffés par le ridicule, en sont à inventer des taxes sur les taxes, ce qui m’amène à être en pleine réflexion sur des réformes de la fiscalité française pour le « programme politique pour la France ».

J’étudie donc les différents impôts car les taxes doivent être étudiées dans leur ensemble pour avoir un sens. Et j’arrive au polémique ISF. Polémique, parce que les « pauvres » trouvent normal de faire payer les « riches » au motif de la solidarité et les « riches » n’en peuvent plus de voir leurs fortunes dilapidées.

Alors, j’essaie d’analyser ce fameux impôt de solidarité sur la fortune le plus impartialement possible (je précise que je ne suis pas soumis à l’ISF et que la tendance actuelle ne prévoit pas que ce soit le cas pour les 30 à 40 années qui se profilent) :

Il consiste à taxer les personnes ayant une fortune dépassant 790 000 €. Avec une simplicité coutumière de l’administration française, c’est à dire différents paliers et plusieurs niches fiscales.

Première observation, il n’est pas juste. Par définition, seul les « riches » y sont soumis. A mon sens, un pays qui revendique que chaque homme naisse libre, égaux en droit et en devoir, ne peut baser sa fiscalité sur des impôts qui créée implicitement des différences de traitement. On naîtrait égaux mais vieillirait inégaux ?

Le prétexte de la solidarité ne tient pas. On ne peut exiger de la solidarité en imposant des droits différents. Tout ce que cela créée est une opposition et un sentiment d’injustice. Je peux comprendre que l’on veuille que les « riches » payent d’avantage mais n’existe-il pas déjà l’impôt sur le revenu pour ça ?

Et j’en arrive au constat suivant, l’ISF est une double peine car il ne s’agit n’y plus n’y moins qu’un deuxième impôt sur le revenu. Je paye mes impôts sur le revenu puis s’il m’en reste assez j’ai le droit de payer l’ISF.

Au niveau de l’efficacité, on est au ras des pâquerettes : les inspecteurs des impôts ont deux fois plus de boulot, les plus riches s’efforceront de s’évader fiscalement et au final personne n’est content (ah si les politiques qui se donnent bonne conscience).

Je ne suis pas capitaliste, ni ultra libéral. Je suis plus pour la réduction des inégalités, une société solidaire et une compétitivité exemplaire de la France. Mais après cette rapide réflexion, je ne peux cautionner l’ISF. Et dans une réforme globale de la fiscalité, je ne pourrai que recommander sa suppression.

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